Oniri Créations

spidey a dit:

En fait c'est pour offrir et j'aimerai être certaine, c'est pour ça. Merci pour ta réponse

BobbyOneKenoby a dit:

Petit récap' des licences connues à ce jour et interviews de personnes de chez Oniri.
Le tout en spoiler pour gain de place. 😉

Les licences :

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Interviews :
Interview de Romain Lapi (co-fondateur)

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[size=85] 1) Pouvez-vous vous présenter, pour ceux qui ne vous connaissent pas (ou peu) ? Quels sont vos formations, vos parcours et vos fonctions chez ONIRI CREATIONS ?
Bonjour, je m’appelle Romain Lapi et je suis co-fondateur de la société Oniri Créations. J’ai fait mes études dans le domaine du web et ai un attrait tout particulier pour le « design » de manière générale. Mes fonctions au sein d’Oniri Créations sont assez variées. Étant une très petite entreprise, nous nous partageons plusieurs tâches. Pour ma part, je m’occupe de tout ce qui est lié à l’image que véhicule l’entreprise. Cela passe par de la direction artistique, de la supervision ou encore de la communication.

L’autre co-fondateur, sans qui l’entreprise n’existerait pas, n’est autre que… mon grand frère Kevin Lapi (rires). Il est, lui, issu d’une formation en marketing et s’occupe davantage du développement stratégique de la société. Il gère nos relations professionnelles et c’est entre autre le responsable licences.

Etant frères, je vous laisse imaginer notre rencontre (rires). Plus sérieusement, nous sommes avant tout de grands passionnés d’animation japonaise et collectionneurs dans l’âme. On a longtemps souhaité voir certaines licences représentées en statue en vain puis un jour on s’est dit « pourquoi ne pas le faire nous-même ? ». C’était le début d’Oniri Créations.

Nous ne sommes actuellement que 2 mais travaillons avec de nombreux prestataires un peu partout autour du globe dont certains avec qui nous sommes devenus très proches.

2) Quelle est votre « journée type » aujourd’hui ?
Nous n’avons pas de journée type. Chaque jour est différent du précédent, on s’adapte.

3) ONIRI détient à ce jour 6 licences : COBRA, DEATH NOTE, FULL METAL ALCHEMIST, ALBATOR, SAINT SEIYA (pour la création de casques) et BERSERK
Est-ce que vous pouvez nous expliquer le processus d’acquisition d’une licence, du 1er contact à la validation définitive par les ayants-droits ?
Le processus est assez simple. Une fois le bon interlocuteur trouvé, on lui explique notre projet et celui-ci nous donne (ou non) un avis favorable. Toutefois, même si cela peut paraître très simple, ce processus peut durer plusieurs mois. Tout dépend de la personne contactée, s’il y a des intermédiaires, de la concurrence sur le secteur etc.

4) Concernant ces licences, depuis quand les avez-vous obtenues ? Est-ce que vous annoncez et travaillez sur les nouvelles licences tout de suite ou s’écoule-t-il un certain temps ?
Tout dépend des licences ! Certaines nous ont permis de nous lancer et sont donc à notre catalogue depuis plus d’un an voire plus (Cobra), d’autres sont bien plus récentes.

Dans l’idéal, une fois une licence acquise on commence tout de suite à travailler dessus. Dans les faits, lancer un projet est couteux et demande énormément de temps. De ce fait, certains projets ne sont lancés qu’après un certain temps. Comme on dit « rien ne sert de courir, il faut partir à point ».

5) Nous avons mentionné plus haut les licences dont vous avez fait l’acquisition. Comment se fait ce choix ? Sachant que vous avez agréablement surpris un bon nombre de collectionneurs par ALBATOR et COBRA. Comment avez-vous envisagé ces 2 licences, car elles sont peu représentées ?
Nous choisissons les licences en fonction de nos goûts et de ceux de la communauté. Pour Cobra, nous trouvions qu’aucune statue ne lui rendait vraiment hommage, et de même pour Albator. Ce ne sont évidemment pas les licences les plus rentables mais franchement, nous on en est fan.

6) Est-ce que se positionner sur ce type de licences, qu’on voit peu, ou qui ne se vendent qu’en non officiel (POKEMON par exemple) est un axe de développement ?
Bien sûr ! Comme je vous le disais, nous trouvons que certaines licences ne sont pas assez mises en avant sur ce marché. Lorsque nous en avons la possibilité, nous essayons de proposer quelque chose.

7) A l’inverse, vous avez annoncé en décembre 2017 un projet sur BERSERK. Licence sur laquelle de nombreux concurrents ont annoncé aussi des projets : F4F, TSUME et bien évidemment PRIME 1 qui après avoir sorti des statues museum 1/4 a annoncé des dioramas de scènes de combats en 1/6 pour la fin de l’année.
Pouvez-vous là aussi nous expliquer ce choix ? Et ce que cela fait de se retrouver en concurrence « frontale » alors que ce n’était pas le cas sur COBRA et DEATH NOTE notamment.
Pour être tout à fait transparent avec vous, nous avions déjà acquis la licence lorsque Prime 1 l’a annoncé. Néanmoins, nous ne considérons pas cela comme un réel problème. Outre la licence qui diffère d’un fabricant à l’autre (manga, film, anime), chaque fabricant propose une interprétation et une échelle différente. Certains misent sur la dynamique, d’autres sur le réalisme etc.

De notre côté, nous proposerons une gamme de statues à l’échelle 1/6e fidèle aux traits de l’auteur et qui, j’en suis sûr, saura marquer les esprits. La première pièce sera d’ailleurs hors norme, elle sera notre plus grosse statue. Son prix sera plus élevé que nos productions actuelles mais le reste de la gamme sera plus accessible avec des tarifs plus proches de ceux de Cobra et Death Note.

8) En ce qui concerne SAINT SEIYA, vous avez obtenu la licence pour la création de casques. Pour l’instant tout du moins. Choix audacieux même s’il existe un réel marché pour ce genre de produits. Comment l’idée vous est-elle venue ? Quels sont les matériaux que vous comptez utiliser. Où en êtes-vous de cette ligne de produits.
Bref, pouvez-vous nous en dire plus ?
Tout d'abord, il faut savoir que Saint Seiya est l'une de nos licences préférées et qu’avoir l'opportunité de travailler dessus est déjà pour nous un immense privilège. L'idée est venue du fait que nous voulions avoir les casques en taille réelle dans nos collections. Il y a un côté très noble et classe dans Saint Seiya et les armures y sont pour beaucoup. Avoir le casque de son ou ses chevaliers préférés chez soi était quelque chose que nous voulions avoir depuis un moment. Il y avait bien des répliques de plus petites tailles mais rien qui correspondait à ce que nous recherchions.

Pour les matériaux nous y réfléchissons encore, mais ce sera très probablement de la résine. La modélisation du premier casque étant terminée et validée par l'ayant-droit, on espère pouvoir vous le montrer prochainement. Enfin, sachez que les casques seront édités en éditions très limitées et que le premier sera celui du Chevalier d'Or des Gémeaux.

9) Quand vous prenez une licence, est-ce pour faire un set de plusieurs statues, ou est-il possible de ne réaliser qu’une seule création ?
Il est tout à fait possible d’acquérir une licence et de ne réaliser qu’une seule statue.

10) Pour l’instant, vous focalisez-vous sur les licences déjà obtenues, ou essayez-vous d’en obtenir d’autres ?
Nous avançons au maximum sur les licences annoncées, mais d’autres ont déjà rejoint notre catalogue ! Nous vous dévoilerons tout ça au cours des prochains mois.

11) Vous avez annoncé que la statue FMA serait lancée avant la JAPAN EXPO qui se tiendra cette année du 5 au 8 juillet. La précommande aura donc lieu d’ici à juin. Le prototype sera-t-il présent sur un stand ONIRI à la JE ?
Oui, FMA et Berserk sont visibles sur notre stand à Japan Expo.

12) Pour l’instant, toutes les statues sont à l’échelle 1/6ème. Avez-vous d’ores et déjà prévu de développer des statues à l’échelle 1/4 (ou plus !) dans le futur ?
Non, pas pour l’instant.

13) Nous avons vu des statues avec 2 personnages sur chaque statue. Est-ce un concept que vous souhaitez développer (les collectionneurs de DEATH NOTE attendent MISA et REM !)
On ne s'impose pas la réalisation de statues avec 2 personnages. Selon la licence et/ou le concept, nous faisons le choix d'avoir 1 ou 2 personnages. Sur Cobra, par rapport à la scène choisie, il nous paraissait impossible de ne pas mettre Lady sur la statue.
Sur Death Note, il nous paraissait évident d’associer Light et Ryuk ensemble donc le choix a été fait dès le départ. D’autres statues avec 2 personnages verront le jour mais ce n'est pas vraiment une marque de fabrique ou une volonté de notre part de ne faire que cela.
Vous seriez intéressés par un Diorama Misa et Rem ? Ou alors un L ? Nous ne sommes pas contre l’idée, au contraire !

14) Etes-vous fan de comics et si oui, est-il possible de voir ONIRI sur ce marché ou allez-vous rester sur des licences mangas ?
On ne s'interdit rien, on est fan de mangas mais pas seulement donc tout est possible mais il faudra que l'on puisse apporter quelque chose de différent pas rapport à ce qui se fait déjà.

15) Voulez-vous accélérer le rythme des precos, ou au contraire, rester sur un rythme maitrisé pour éviter de multiplier les projets, et peut-être par conséquent, les retards… ?
Il est difficile de parler de rythme de sortie lorsque vous n’avez sorti que 2 statues. Néanmoins, je peux déjà vous dire que la fin de l’année sera riche en nouvelles statues. La multiplication des projets n’implique pas forcément de retards. Je pense que tout est une question de gestion et d’organisation.

16) Quelle est votre licence de cœur en mangas et/ou comics
N'en choisir qu'une est trop compliqué ! (rires) Je dirai que Dragon Ball et Naruto sont ceux qui m'ont le plus marqué.
Mon frère est un grand fan de Saint Seiya, il a grandi avec le Club Dorothée donc il est fan de pas mal de licences au final (rires).

17) Est-ce que vous souhaitez réaliser vos ventes uniquement en direct par le site ou travaillez-vous à court ou moyen terme sur une collaboration avec des magasins partenaires.
Nous travaillons d’ores et déjà avec de nombreuses boutiques et chaque revendeur est un partenaire.

18) La mise en place d’un paiement échelonné est-elle envisageable ? Ou un système d’acompte avec paiement du solde à la livraison ?
Nous travaillons actuellement à la mise en place d’un paiement échelonné plus poussé. Cela devrait voir le jour au moment des précommandes d’Edward.

19) Les collectionneurs souhaitent généralement du FULL RESINE et des petits tirages. Sachant qu’il faut bien réaliser un minimum de volume évidemment pour que l’entreprise soit viable. Quelle est votre position sur les tirages et les matériaux ? Sur ces derniers, qu’entendez-vous par FULL RESINE ?
Depuis quelques temps, on constate que de plus en plus de collectionneurs qui souhaitent du « full résine ». Bien que cela soit compréhensible, il faut savoir que chaque matériau a ses avantages et ses inconvénients. La résine par exemple, est bien plus sensible à la casse que le PVC car moins flexible mais son poids et son rendu en font un matériau plus noble.

De notre côté, nous travaillons en résine autant que possible mais lorsque d’autres matériaux sont plus adaptés, nous nous adaptons en conséquence. Parfois, selon le design des personnages (les parties très pointues par exemple) un autre matériau que la résine s'impose.

20) Si on reste sur l’aspect technique, de quelle manière essayez-vous de vous assurer que le produit fini sera le plus proche du prototype ? Par le contrôle uniquement, ou en essayant de limiter les aspects techniques qui pourraient s’avérer problématiques lors du passage à la production ?
Nous pensons nos concepts pour qu’ils soient réalisables. A partir de là, tout est une question de contrôle qualité. Cela demande beaucoup de temps et d’énergie mais nous mettons tout en œuvre pour avoir une statue de la meilleure des qualités possible.

21) En cas de remontées de clients, qui souhaiteraient certaines choses un peu différentes par rapport au prototype initial, êtes-vous enclins à faire quelques modifications ?
Revenir sur un prototype approuvé par les ayants-droit est quelque chose de très compliqué. De plus, sauf cas exceptionnel, nous ne dévoilons pas nos prototypes avant d’en être entièrement satisfaits. Il ne devrait donc pas y avoir de raison pour que ce genre de modifications voit le jour.

22) Etes-vous satisfaits du lancement d’ONIRI ?
Oui, même si nous avons encore beaucoup de choses à développer et améliorer, nous sommes contents du résultat. C'est d'ailleurs l'occasion pour nous de remercier l'ensemble des personnes qui nous ont fait confiance sur Cobra et Death Note mais aussi celles qui nous soutiennent au quotidien. Le résultat sur Death Note va au-delà de nos espérances, le site internet en témoigne puisqu’il a eu du mal à supporter l'afflux des visiteurs et acheteurs le jour des précommandes (rires).

23) Comment « jugez-vous » le marché aujourd’hui ?
Le marché a énormément changé ces 2-3 dernières années avec l'arrivée notamment de nouveaux fabricants venus d'Asie. Cela bénéficie aux collectionneurs, il y en a désormais pour toutes les bourses et tous les goûts mais je dirai que c’est aussi bénéfique aux fabricants puisque cela nous pousse à faire toujours mieux et être plus "inventifs" dans nos choix de licences et de concepts.

24) Où-vous voyez-vous dans 2-3 ans ?
Question difficile vu l'évolution rapide du marché, mais d'ici là nous espérons avoir pu développer notre catalogue de licences et renforcer la confiance des acheteurs et des ayant-droits à notre égard. Nous n'en sommes qu'au début et il nous reste encore de nombreux objectifs à atteindre.[/size]

Interview de Kevin Venkhia (peintre free-lance)

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[size=85]1) Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas (ou peu). Quelle est ta formation ? Quel est ton parcours ?
Bonjour à tous, je m'appelle Kevin et je suis peintre professionnel spécialisé dans les statues en résine. Ma formation n'a absolument rien à voir à la base puisque j'ai fait un Master d'Anglais et m'orientais plutôt vers l'enseignement ou l'interprétariat. Il y a 5 ans, suite à un licenciement économique, je me suis retrouvé sans activité et, par conséquent, avec énormément de temps libre. C'est à ce moment que j'ai décidé de me lancer en achetant du matériel de peinture pour repeindre moi-même mes statues et faire mes propres kits. Avant ça, je n'avais aucune expérience artistique. Suite à mon premier repaint (Cyclops Fine Art de chez Koto), j'ai eu beaucoup de demandes en MP. Après quelques mois à bosser sur des projets perso, j'ai décidé de franchir le pas et de commencer à prendre des commandes.

2) Quelle est ta journée type ?
S'il y a bien un métier pour lequel la notion de "journée type" n'est pas compatible c'est bien le mien! C'est vraiment hyper variable. Je peux passer une journée entière à faire du masquage, ou bien de la peau, ou encore des métalliques. Parfois un mélange de tout ça sur une journée. Tout dépend des projets et de leur état d'avancement.

3) Tu es aujourd’hui free-lance. Peux-tu nous dire les entreprises pour lesquelles tu travailles ?
Actuellement je travaille pour Oniri Creations ainsi que Semic Studio. Deux entreprises françaises. J'ai également travaillé avec HMO entre 2016 et 2017.

4) Es-tu déjà engagé sur des projets ? Nous savons que tu bosses sur la première Berserk d’Oniri. Est-ce que tu es d’ores et déjà prévu sur le reste de la gamme ? Sur les autres projets de la marque (les futures Berserk/Albator/les casques Saint Seiya) ?
Je ne peux vraiment pas en dire plus à ce sujet, désolé.

5) En tant qu’indépendant, peux-tu nous dire comment se nouent, de manière générale, les contacts avec les fabricants. Que ce soit ceux que tu as cités plus haut, ou d’autres avec lesquels tu as pu être amené à être en relation sans que cela aboutisse. Qui est à l’initiative notamment ?
Le plus simplement du monde, on me contacte soit par email, soit via les réseaux sociaux. Je ne propose jamais moi-même mes services. Pas fan de la démarche ou de l'image que ça peut donner.

6) Qu’est ce qui te fait dire « oui » à un projet ? Est-ce que c’est le projet lui-même ? Une gamme entière à réaliser ? Ou une vision de l’entreprise qui te souhaite comme peintre ? Le nombre d’exemplaires prévus est-il un critère dans ta décision ?
Il y a forcément plusieurs paramètres. Tout d'abord l'entreprise qui souhaite travailler avec moi. Il faut que le contact passe bien, c'est primordial. Donc je ne dis jamais "oui" tout de suite. Prendre le temps de discuter et d'échanger cela permet de s'éviter à l'un comme à l'autre de sacrés maux de tête.
Il y a bien entendu le projet en lui-même. Il faut que ça me parle et que je me sente motivé à l'idée de travailler sur ce projet. C'est important de réaliser que peindre un prototype quel qu'il soit (à part quelques rares exceptions), c'est un réel investissement en temps et en énergie. L'intérêt pour un personnage ou un univers ça m'importe vraiment. Lorsque HMO m'a contacté en 2016 pour peindre leur Crow King le design m'a de suite plu. Mais ma première question a été de savoir "ok mais quelle est l'histoire de ce perso?" Tout comme le sculpteur, ça fait partie du rôle du peintre que de raconter une histoire. Si on ne s'intéresse pas du tout au perso en question ou qu'on n'a que très peu d'infos, c'est mal engagé. Pour la gamme entière, non je ne fonctionne pas comme ça. D'abord on voit comment ça se passe sur le premier prototype. Mais l'idée de potentiellement continuer par la suite est plaisante.
Le tirage ne rentre pas en compte dans ma prise de décision, mais je pose toujours la question.

7) Tu as travaillé récemment sur Cobra et Death Note pour Oniri. Quelles sont les différences dans la manière de travailler sur ces 2 statues ?
La manière en soi reste la même, mais l'approche a été très différente, oui. Pour Cobra il s'agissait de couleurs plutôt vives, on est sur une pièce "fun" on va dire. Même si l'harmonie entre toutes ces couleurs (le socle était particulièrement complexe) n'était pas évidente à trouver. Death Note a été un véritable challenge. Il fallait énormément désaturer la pièce (se rapprocher du gris) tout en ayant quelque chose d'intéressant à regarder.
Il a donc fallu trouver un équilibre entre tous les éléments (il y en a un paquet) qui composent le diorama. On a beaucoup échangé avec Romain et Kevin par rapport à ça.
La faux est restée une énigme pendant longtemps et puis j'ai eu l'idée de regarder ce qu'avait fait HR Giger sur le tournage d'Alien. J'ai visualisé le Space Jockey avec des teintes plus saturées, plus "anime", et ça a donné la faux.

8) Comment se passe la relation avec le sculpteur, et avec la société qui t’a engagé ? Est-ce que tu es sollicité sur les aspects de direction artistique ? Est-ce que tes avis peuvent amener à des modifications de ce qui avait été envisagé initialement ?
En plus de la peinture, j'ai aussi pour mission de m'occuper de l'aspect technique de la pièce. Pour résumer, je dois m'assurer qu'une sculpture digitale puisse être traduite en objet physique, avec toutes les contraintes (poids, équilibre, découpe) que cela peut engendrer.
C'est énormément de questions qu'il faut se poser en amont pour éviter de sérieuses mauvaises surprises durant la production.

9) Est-il possible de travailler à 4 mains sur le paint ? Est-ce que cela t’es déjà arrivé, et si oui, peux-tu nous décrire cette expérience ?
Bien sûr. J'en profite d'ailleurs pour remercier mon ami Jonathan Fernandes qui m'a déjà donné de précieux coups de main pour respecter certaines deadlines.
C'est très agréable, et le gain de temps est conséquent!

10) Comment décrirais-tu ta touche personnelle ?
J'aime apporter une touche de réalisme aux projets sur lesquels je travaille. C'est parfois très subtil, comme sur certaines teintes de peau que je peux être amené à faire. Ajouter des détails en transparence et des transitions douces, plutôt que trois teintes (base, éclaircis, ombrages). Ca ne saute pas forcément de suite aux yeux, mais ça fait, selon moi, la différence.

11) Penses-tu qu’un peintre doit se spécialiser dans un univers précis ou doit-il être capable d’intervenir sur tous les projets, que ce soit en mangas, en comics, etc…
Personne n'est obligé de savoir s'adapter. J'imagine que ça dépend des personnalités. Certains ne veulent faire que du Gundam, alors que pour d'autres seules les créatures sont intéressantes.
J'aime m'intéresser à tout. Des mechas aux monstres, en passant par les Dolls. Chaque domaine a d'ailleurs ses techniques propres et c'est toujours intéressant de voir comment font les autres.

12) Lors d’une conversation que l’on a eu il y quelques temps, tu me disais, pour ton travail chez ONIRI, que tu te déplaçais dans les usines pour « superviser » la colorisation en série. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur cette mission ? Selon toi, le nombre d’exemplaires conditionne-t-il le contrôle qualité ?
Je dois également m'assurer que l'usine duplique du mieux que possible mon travail. C'est un contact au quotidien avec l'usine pour contrôler l'avancement de la production. Leur donner des directives pour optimiser certaines choses. Il y a beaucoup d'étapes très différentes.
Tout cela prend énormément de temps, mais c'est obligatoire.
Le contrôle qualité doit être adapté en fonction du tirage. On ne met pas en place les mêmes moyens humains pour 500 pièces que pour 5000. Proportionnellement il faut arriver à la même efficacité.

13) A titre personnel, que collectionnes-tu ? Marques, univers, tailles, etc…
C'est du genre éclectique mais en majorité des personnages de comics. J'ai une préférence en général pour les dioramas.
J'ai hâte d'ajouter Cobra à ma collection!

14) Quelle est ta licence préférée ?
Impossible de choisir entre Marvel et Dragon Ball.

15) Sur quel personnage, ou scène, rêverais-tu de travailler (en dehors de ce sur quoi tu travailles déjà) ?
Hmm ça rejoint un peu la question précédente, mais pour jouer le jeu je dirais un Seiya en tenue civile, portant sa Pandora Box dans le dos. Ne surtout pas y voir là un tease, hein. Pur fantasme personnel de nerd lol

16) Parlons un peu technique pour les peintres en herbe. Quelles sont les techniques et qu’utilises-tu dans le cadre de ton activité ?
Les techniques il en existe réellement une infinité^^
Pour le matériel, je mettrais des jours à tout lister mais pour ce qui est du principal: compresseur à huile, des aérographes Custom Micron Iwata pour pouvoir m'adapter à toutes les échelles.
Je n'utilise que des "laques" et enamel, pas d'acryliques à l'eau ou alcool. Les plus connues restent très efficaces comme Tamiya, Gunze, etc. Les Mr Paint sont top aussi.

17) As-tu, dans le manga et les comics, des artistes ou des œuvres qui t‘influencent ?
A titre personnel, mes références graphiques sont : Berserk de Miura, Batman dessiné par Jim Lee (Silence en VF, Hush en VO), Hellboy de Mike Mignola et John Cassaday sur Planetary
Je connais très bien celles que tu as mentionnées, sauf "Planetary". L'artiste m'ayant le plus marqué durant ma jeunesse reste Jim Lee. Et j'adore le travail de son coloriste Alex Sinclair. Je ne saurais dire à quel point toutes les œuvres marquantes que j'ai pu lire m'ont influencé. Mais à y réfléchir, il y a des similitudes entre mon travail et celui d'Alex Sinclair. Sa façon de travailler les peaux notamment. Ou encore d'éclaircir le noir.

18) Et en peinture traditionnelle, sur toile, as-tu des peintres que tu préfères ?
Pour être honnête, il y a assez peu de choses que j'apprécie réellement. Le cubisme par exemple, très peu pour moi.
Je suis sensible au romantisme et aux œuvres de William Blake. Ce mélange d'érotisme et d'horreur. Non loin de ce que fait Miura d'ailleurs.
Dans un autre style, le souci du détail de Velasquez m'a toujours impressionné.

19) dans ton secteur d’activité, des références à nous citer ?
Il y a beaucoup d'artistes dont je suis le travail. Principalement des sculpteurs et peintres venant du monde des effets spéciaux, comme Steve Wang, Jordu Schell, Casey Love, etc.
C'est un univers que j'affectionne tout particulièrement.
Il y a aussi l'équipe créative de chez Hot Toys qui fait un travail remarquable.

20) Pour finir, que dirais-tu à quelqu’un qui veut se lancer dans la peinture de résines ?
Plusieurs choses  Tout d'abord que la théorie est tout aussi importante que la pratique. Faire de l'aéro c'est de la chimie. C'est indispensable de savoir quel diluant utiliser avec tel ou tel type de peinture, à quelle pression régler le compresseur, etc. Autre point important, il faut se faire plaisir pour progresser. Et ne surtout pas tomber dans le piège de tout de suite prendre des commandes. Sous la contrainte, la notion de plaisir est grandement diminuée...
Ne pas avoir des oursins dans les poches non plus! Le matériel n'est pas donné mais ce n'est pas une raison pour acheter un aéro à 30€ et des peintures chez Casto. Beaucoup trop de gens sont écœurés à cause d'un matos trop cheap et avec lequel il est quasi impossible de sortir quoi que ce soit de potable.[/size]

spidey a dit:

Elles n'ont pas encore été expédiées pour les non remise en main propre ?